lundi 15 décembre 2008

* Tarnac

En s'attaquant à Julien Coupat et à ses amis, l'Etat savait très bien qu'il provoquerait des réactions d'hostilité visibles.
Il le savait d'autant mieux que c'est sa police qui a mené toute l'affaire, de l'infiltration au "sabotage" lui-même et qu'évidemment elle "savait tout" sur Coupat.

D'autres "anarcho-autonomes d'ultra-gauche nihiliste" sont déjà emprisonnés depuis quelques mois, eux aussi accusés de terrorisme, mais qui s'en soucie en dehors du petit milieu des "militants" radicaux ?

Il fallait un exemple, un exemple médiatique et le coup a été bien préparé au ministère de l'intérieur pour le 11 novembre, une mise en scène formidable et déjà plus d'un mois de prison pour Julien Coupat et Yldune Lévy, et cela sans aucune preuve.

Julien Coupat et ses amis écrivent, et ils écrivent bien. Et c'est bien cela que leur reprochent l'Etat et sa police politique.
Ne pouvant encore censurer tous les écrits qu'il voudrait interdire, l'Etat enferme leurs auteurs sous des accusations fallacieuses.
Finalement, avec cette opération l'Etat veut montrer qu'il peut enfermer n'importe qui, même des "intellectuels", enfants d'une classe "moyenne supérieure", soutenus par d'autres "intellectuels" reconnus, en les accusant de n'importe quoi.

L'Etat se moque bien d'apparaître arbitraire, stupide et de porter des accusations délirantes, comme qualifier de terrorisme des "actes de malveillance".

Au contraire, c'était son objectif.
Dans les temps troublés qui s'annoncent, cette opération est la "première" offensive de l'Etat et de sa police médiatique contre ceux qui refusent l'existence absurde qu'on leur impose, ceux qui ont choisi de "déserter" et de construire autre chose.
L'Etat veut faire PEUR, c'est son essence même d'être terroriste.

"C'est seulement en se libérant de la
peur que la société pourra s'édifier
dans la liberté." Durruti



Sabotage SNCF: la police a fait «un pur montage»

Benjamin Rosoux et Mathieu Burnel, tous deux désignés par la police comme faisant partie du
« premier cercle » de la Cellule invisible responsable des sabotages de caténaires de la SNCF, contestent en détail le rapport de la Sous-direction de la police antiterroriste, révélé par Mediapart. C'est un montage, un «pur ouvrage de scénarisation», assurent-ils. Ils reviennent aussi sur les conditions de leur garde à vue. Au même moment, une autre piste, venue d'Allemagne, évoquée par Mediapart dès le 22 novembre, fragilise encore un peu plus cette enquête de police qui n'a pu rassembler aucun élement de preuve matérielle.

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